Nichées entre le Massif central et la Méditerranée, les Cévennes ne laissent personne indifférent. Terre de refuge, de passage, de révolte et de mystère, elles regardent le monde avec bienveillance… mais jamais à genoux. Ici, l’accueil se fait autour d’un feu, mais la liberté ne se négocie pas.
Une terre de passage… mais pas de soumission
Depuis les temps anciens, les vallées cévenoles ont vu défiler colporteurs, pèlerins, bergers, contrebandiers, et parfois même des rois incognitos.
Mais que l’on soit venu par curiosité ou nécessité, une chose est sûre : c’est la montagne qui décide si vous restez.
Les chemins escarpés, les drailles oubliées et les torrents imprévisibles ont toujours été les meilleurs filtres à touristes. Ceux qui restent deviennent un peu d’ici, à force d’humilité et de sueur.
Accueillir sans se perdre
Les Cévennes ont cette capacité rare : ouvrir leurs bras sans jamais courber l’échine.
Elles ont accueilli les tisseurs de soie, les réfugiés protestants, les résistants, les rêveurs, les bergers, les artistes et les oubliés… mais elles n’ont jamais cédé leur âme.
“Viens si tu veux, reste si tu peux, aime si tu sais.” – Proverbe cévenol (inventé, mais qui devrait exister)
Ici, chaque pierre a une mémoire, chaque arbre connaît votre nom si vous le respectez assez longtemps.
Une fierté farouche, une liberté enracinée
Ce n’est pas pour rien que le sanglier est un des symboles de cette terre : libre, rusé, inflexible.
Être cévenol, ce n’est pas une adresse, c’est une posture. On peut y naître ou y revenir. Certains y passent, d’autres y plantent leur tente… mais tous ressentent ce frisson : celui d’une nature vivante, indomptable, et résolument souveraine.
En résumé :
Dans les Cévennes, on ne possède pas la terre. On l’apprivoise, et parfois, elle vous adopte.